ARTS & MARINE Antiquités - Objets Maquettes Bateaux Tableaux Peintres - antiquaire Saint Malo Bretagne Philippe NEVEU Expert en tableaux et Objets d’art – Antiquaire de marine à Saint Malo Bretagne France ACHAT VENTE : Antiquités, Objets d'art et marine, Tableaux et Peintures, Maquettes de bateau, Jouets - Saint Malo, Bretagne EXPERTISE Tableaux anciens, Objets d'art, Objets de marine (Biens mobiliers) Inventaire partage succession contrat assurance - Saint Malo Bretagne Saint malo - Dinard : Nautisme, marées, météo, régates, musées
Catalogue général - LISTE des antiquités de marine et objets de bateau, jouets, maquettes anciennes, tableaux, peintures, écoles bretonnes
Maquettes et demi-coques de chantier, maquettes de compagnie, maquettes d'arsenal - Antiquités - Maquettes anciennes bateaux
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Yachts-modèles : 10 Rater, Marblehead, 6 Meter, Classe A
Bateaux-jouets à moteur - Voiliers de bassin - Maquettes navigantes de voilier
Peintres en Bretagne, peintres de marine, portraitistes de bateau, peintres officiels de la marine
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Antiquités - Meubles de port et divers
Bateaux-jouets de bassin - Documentation
INTRODUCTION
On faisait naviguer les bateaux-jouets de bassin sur tous types de plan d’eau : Plans d’eau naturels (marres, étangs, lacs, rivières), Plans d’eau artificiels (bassins des parcs et jardins, bassins des ports à marée ou en eaux profondes), quand, plus petit, on pataugeait dans des bacs et des bassines avec des "bateaux-jouets de baignoire" dont nous ne parlerons pas ici, comme, nous ne parlerons pas non plus des "bateaux-jouets à roulettes" à tracter ou à lancer.

A voiles, ils sont appelés "voiliers de bassin". Il est précisé que "Voiliers de bassin" et "Yachts-modèles" ne sont pas à confondre. Les "Yachts-modèles" font l'objet d'une autre note que nous vous invitons à consulter.

A moteur, ils sont appelés "bateaux-jouets à moteur".

VOILIERS DE BASSIN
Facilité d’utilisation, maîtrise des coûts de production, rentabilité obligent, les voiliers de bassin étaient généralement, à un seul mât. Les gréements étaient, généralement de type aurique, houari ou marconi à partir des années1920 dans ce cas. Les bateaux à gréement aurique pouvaient être, comme pour les bateaux de taille réelle, complet de toutes leurs voiles (Grand voile, foc, trinquette, clinfoc et flèche). Les sloops, au gréement marconi, avaient leurs focs bômés ou non.
Il y eut, bien sûr, des bateaux aux gréements plus complexes. Rares étaient les deux mâts, encore plus rares furent les trois et quatre mâts.

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BATEAUX-JOUETS A MOTEUR
Tous les types de bateaux servirent de modèle à la fabrication des bateaux-jouets à moteur.
Leur naissance suivait généralement de peu la mise à l’eau des véritables bateaux dont ils étaient la copie ou l’interprétation.
Il y eut des paquebots, des cargos, des canots automobiles, des barques, des aéro-glisseurs, des bâtiments de guerre tels que des sous-marins, des canonnières, des torpilleurs, des cuirassés …..
Ils imitaient les bateaux mus par des roues à aube ou par des hélices.
Les motorisations furent de type :
- Moteur à vapeur
- Moteur mécanique à ressort
- Moteur électrique
-    Propulsion par « moteur » à élastique
-    Propulsion par « moteur » à réaction.
-    Propulsion par production d’air chaud
-    Propulsion pneumatique
-    Propulsion chimique
-    Moteur thermique

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FABRICATIONS UNITAIRES - SERIES
Fabrications unitaires
Des bateaux-jouets furent construits de manière unitaire et occasionnelle par des amateurs plus ou moins talentueux.
Ces particuliers étaient plus fréquemment gens du bord de mer, parfois gens de la ville et plus rarement gens de la campagne. Ils fabriquèrent par plaisir des bateaux à destination de leurs enfants, petits enfants et proches.
Il s’agissait généralement d’anonymes. Leurs fabrications réalisées à l’unité ne portaient généralement pas de marque distinctive et à fortiori pas de tampon de marque commerciale. Sauf à connaitre l’historique de ces bateaux, ils ne sont donc pas identifiables et l’on ne peut en déterminer la paternité.
Les fabrications unitaires pouvaient également être réalisées sur commandes spéciales passées à des fabricants dont néanmoins le propre de la production était de fabriquer des bateaux en série.
Séries
Il fut fabriqué des bateaux de bassin en série, par des artisans ou de grands manufacturiers.
Ces productions portaient généralement le nom de la marque. Marquages au fer, transferts, plaques de métal ou d’ivoirine gravées pouvaient être apposés généralement sur les ponts, proues et poupes. Marquages au tampon pouvaient être apposés sur les voiles.
Certains fabricants éditaient de succincts feuillets à vocation commerciale décrivant sommairement les caractéristiques de leurs productions. Chacun des types de bateaux proposés pouvait être décliné en plusieurs tailles et plusieurs finitions.
D’autres fabricants, plus importants, dont la production ne se limitait généralement pas à celle des bateaux, éditaient des catalogues de jouets dans lesquels étaient présentés les bateaux-jouets de leur production.
Les artisans, suivant la taille de leurs ateliers, leur sens commercial, la qualité de leurs productions diffusèrent leurs bateaux de manière plus ou moins importante. Diffusion limitée pour certains à l’échelle locale, diffusion à l’échelle régionale pour certains autres et enfin pour les plus importants d’entre eux diffusion à l’échelle nationale.
Quelques artisans proposaient de vendre des voiliers de bassin de leur catalogue à tout stade de finition et proposaient des voiles et des pièces d’accastillage de qualité différente.
Certains grands manufacturiers de jouets s’intéressèrent à la production de bateaux. Ces bateaux n’étaient généralement qu’une partie infime de leur vaste production dans le domaine du jouet. Ils diffusèrent leur production à l’échelle mondiale, c’est ainsi que l’on pouvait trouver, et à titre d’exemples, des bateaux Hornby de fabrication anglaise comme des bateaux Marklin de fabrication allemande sur le marché Français.
Ces bateaux-jouets de série furent vendus dans les magasins de jouets, tel le "Nain Bleu" à Paris qui lui, en guise de certificat de qualité et de propre promotion, apposait sa marque sur les jouets et aussi bien sûr les bateaux-jouets qu'il vendait. Ils furent aussi et surtout vendus dans les magasins et bazars du bord de mer. Voir la note de notre catégorie Bord de mer.

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FABRICANTS
Nous avons inventoriés une centaine de fabricants (Français, Anglais, Allemands, Américains, Japonais), artisans et manufacturiers, de bateaux-jouets de bassin.

Sont répertoriés les moins connus comme les plus connus des fabricants tels que pour :

Les Français : Borda, CIJ, Charles Rossignol, Deffain, Gil, Girard, Giraud Sauveur, JEP, Maltête et Parent, Nova, Paudeau, Radiguet, Vogu'enmer.

Les Anglais : Alexander, Aysla, Basset-Lowke, Bowman, Hornby, Star Yacht, Sutcliffe, Thames.

Les Allemands : Arnold, Bing, Carette, Ernst Plank, Fleishmann, Hess, Kellner, Marklin, Schoenner.

Accès à la Liste des fabricants.

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TECHNIQUES DE FABRICATION
Pouvant être utilisés par des mains inexpérimentées ou peu précautionneuses, les bateaux-jouets ne devaient pas être fragiles.
En comparaison avec les bateaux grandeurs réelles, dont parfois ils étaient les réductions, les détails étaient abandonnés et les proportions de certains éléments augmentées, seules les silhouettes générales étaient alors conservées.
Leur maniement et les réglages devaient pouvoir se faire aisément.
Ils étaient, de plus, réalisés pour être, sans dommages, facilement transportées. Certains étaient pourvus de leurs boites de transport soit en bois soit en métal et, dans le cas de certains voiliers, dotés de sac en toile à la forme de leurs coques.

A tout ce qui précède, il existe bien sûr, dans le cas de certaines productions unitaires, des contre-exemples ou détails et respects des proportions avec les bateaux grandeur nature, qu'ils représentaient, nécessitaient une grande maitrise dans le maniement. Mais dans ce cas, étaient-ce encore des jouets pour enfants ? Nous ne le pensons pas. Représentations des plus fidèles de bateaux existants, complexité, et technicité, en faisaient ce que nous appelons des Maquettes Navigantes à usage des adultes que les enfants pouvaient accompagner lors de leurs navigations, s'ils avaient été sages.

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Coques
Les coques des bateaux étaient en métal en bois ou en plastique mais de celles-ci nous ne parlerons pas.
Les coques en métal (cuivre, laiton, fer blanc, fer étamé) dans les fabrications en série étaient faites de tôles embouties et mise en forme au maillet, rivetées ou soudées, dans le cadre de fabrication unitaire. Elles étaient peintes ou sérigraphiées (fabrication en série).
Les coques en bois étaient sculptées et évidées dans du massif ou dans un assemblage de planches suivant la technique du « pain beurré ». Dans le cadre de fabrication soignée les coques étaient parfaitement évidées pour minimiser l’épaisseur, et donc le poids, des parois de coque.
Sur des modèles plus modestes les coques pouvaient être à bouchains vifs, elles étaient alors faites de planches de bois massifs ou de contreplaqué.
Les coques pouvaient aussi être bordées sur membrures. Cette technique, plus difficile à mettre en œuvre, plus longue et donc plus onéreuse à la fabrication, ne fut retenue que dans le cadre de fabrication unitaire généralement par des amateurs éclairés et quelquefois par des fabricants pour honorer des commandes spéciales. Il est à noter que ce type de fabrication doit être plus robuste et est donc plus exigeant à mettre en œuvre dans le cas de bateau navigant, qu’elle ne l’est dans la fabrication de maquette statique.
Les coques étaient le plus généralement peintes et parfois vernies, essentiellement pour les voiliers de bassin, quand la qualité du bois, sans nœuds apparents, le permettait. Ces bateaux vernis constituaient alors le niveau de qualité supérieur dans la série et étaient vendus plus cher que les bateaux qui étaient peints.

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Quilles et lests des voiliers
La plupart des voiliers de série, pour en faciliter la construction et en diminuer le prix, avait un flotteur en guise de coque à laquelle était fixée une simple planche qui faisait office de quille.
Rares étaient les fabrications ou coques et quilles étaient assemblées avec retours de galbord.
Le point de fusion du plomb est beaucoup plus bas que celui de la fonte d’acier. Les lests en plomb pouvaient donc être moulés par les fabricants eux-mêmes ce que la fonte ne permettait pas de faire, la fabrication des lests était donc, dans ce cas, sous-traitée. Il s'ensuit que toutes les fabrications unitaires avaient nécessairement des lests en plomb. D’autre part, les lests en fonte dans la fabrication de série apparurent dans les années 1930 alors que d’autres fabricants dans un souci de qualité continuèrent à installer des lests en plomb. Parmi les avantages : 1) A poids égal, la densité du plomb étant plus importante, le volume déplacé était moindre. 2) Le lest en plomb facilement usinable pouvait être ajusté à la forme exacte de la quille. 3) Les bateaux de série avaient les mêmes réactions que leurs prototypes.
Quand certains fabricants, persévéraient dans une démarche rigoureuse, d’autres, montaient le même lest en fonte sur des bateaux de type et de taille différents. Peu leur importait la stabilité et l’équilibre des bateaux.

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Safrans et barres
Les bateaux-jouets à moteur avaient généralement une barre maintenue en position grâce à un système de crémaillère.
Les voiliers de bassin avaient ou non un safran mobile.
Dès lors ou ils en étaient équipés, les safrans avaient ou non une mèche de safran.
Sans mèche de safran, les safrans pouvaient être libres de tous mouvements, appendices purement esthétiques, ils n’avaient alors aucun effet sur la navigation. Les safrans pouvaient aussi être lestés et dans ce cas, la moindre gite du voilier faisait plonger (tomber sous son poids) le safran ce qui avait pour effet de redresser le bateau et le ramener sur sa route.
Avec une mèche de safran, les safrans étaient surmontés sur le pont d’une barre franche, dont la position était maintenue fixe ou non par des systèmes plus ou moins sophistiqués. Des croissants de barre pouvaient remplacer la barre franche. Des systèmes reliant croissants de barre et grands voiles furent plus ou moins ingénieux jusqu’à l’invention aboutie des "barres de braine" dont certaines séries de voiliers de grande qualité furent équipés.

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Mâts - Voiles - Accastillages
Les Mâts et espars étaient généralement faits de bois résineux à fibres longues tels le pin d’Oregon ou le spruce. Ainsi fabriqués, les mâts pouvaient ployer sans se rompre sous l’effet du vent mais aussi supporter, sans se briser ni se déformer, les quelconques « maltraitances » qu’ils pouvaient endurer durant leur vie de mât de bateau-jouet.
Bien que ce fut une ineptie totale, il fut aussi installé, sur des bateaux de série, des mâts en bois à fibres courtes tel que du hêtre par exemple. Peu d’entre eux, pour quelque raison que ce soit, nous sont parvenus à ce jour en bon état.
Certains magnifiques voiliers de série, dans les années 1930, furent équipés d’espars en aluminium.

Afin de faciliter le transport et le remisage des voiliers de bassin, les gréements devaient être de montage et de démontage aisé. Les mâts pouvaient être enfichés à travers les ponts ou pouvaient être basculés et couchés le long du pont grâce à un système de ferrure ou à un rare et ingénieux système de tenon-mortaise manchonné.

Généralement en coton, toutes les qualités de tissu furent utilisées pour faire des voiles. Les fabricants les plus scrupuleux employaient le meilleur des coupons aux fils les plus serrés afin que les voiles soient le plus imperméables à l’air, le coton d’Egypte était la qualité recherchée. Le tissu pouvait être filigrané, il imitait ainsi les laies des voiles.
La coupe aussi était primordiale, si ce paramètre était fondamental pour certains fabricants, nombre d’entre eux n’en eurent que faire tant les chutes de tissu étaient dans ce cas importantes.
Si les voiles sont le moteur des voiliers grandeur réelle, il en est de même pour les voiliers de bassin. Meilleures sont les voiles, meilleures sont les performances.

Afin de raidir le gréement et les manœuvres, les cordages pouvaient être tournés sur des taquets ou, système beaucoup pratique, réglés grâce à des tendeurs à œil en métal, en bakélite, en os ou en ivoire.

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MOTORISATIONS
Nous ne traiterons ici que des types de moteur qui furent les plus usités et montés sur les bateaux-jouets à moteur.

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Moteurs à vapeur
Un bruleur à alcool ou à méta chauffait de l’eau qui dans une chaudière était portée à ébullition. La vapeur sous pression qui était ainsi produite alimentait un moteur. La rotation de celui ci entrainait le système de propulsion jusqu’aux hélices ou roues à aubes.
Les moteurs à vapeurs apparurent dès le milieu du 19ème siècle sur les bateaux. Unique type de moteur existant à leur apparition, les bateaux équipés de moteur à vapeur ne représentaient plus qu’environ 30% des bateaux à moteur produits en série dans les années 1920. Moteurs fixes ou moteurs oscillants, ils équipèrent, en fabrication de série, tous types de bateaux des plus grands aux plus petits canots jusqu’à la fin des années 1930.
La fabrication unitaire de bateaux par des amateurs et passionnés de la vapeur perdure encore de nos jours. Les moteurs et chaudières pouvaient être achetés. Il y avait nombre de fabricants de machines à vapeur parmi lesquels on retrouve certains fabricants allemands de bateaux-jouets mais aussi des fabricants mécaniciens tel que Stuart en Angleterre. Les modèles proposés dédiés à la marine pouvaient être très simples mais aussi des plus élaborés à un ou plusieurs cylindres à basse et haute pression accouplés en série.
Certains particuliers s’ils s’étaient adonnés à la construction de leur bateau, fabriquèrent aussi eux même leur moteurs.
Dans ce cas, furent fabriquées de très rudimentaires machines mais aussi, à l’opposé, de véritables chefs d’œuvre de mécanique. La réalisation d’une très belle mécanique et la réalisation d’un magnifique bateau nécessitaient la maitrise de deux arts qui furent difficilement maitrisés par un seul homme. Quand tel fut le cas, naquirent les bateaux d’exception. Pour exemple, voir la photo ci-contre intitulée "the launch of an amazing live steam model ocean liner".

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Moteurs mécaniques à ressort
Un ruban métallique, constituant le ressort, est enroulé sur un axe. Tendu au moyen d’une clef, l’énergie alors emmagasinée est restituée et éventuellement régulée au travers d’un jeu d’engrenage jusqu’au système de transmission entrainant une ou plusieurs hélices, les roues d'un bateau à aubes, voir l'hélice d'un aéro-glisseur.
De conception rudimentaire et de faible puissance sur les canots et les petites embarcations, les moteurs à ressort pouvaient être très puissants, de conception élaborée et de fabrication très soignée sur des bateaux de grande dimension et de grand prix. L’énergie emmagasinée sur les plus puissants d’entre eux permettait de fonctionner durant une demi-heure. On retrouve des moteurs à ressort embarqués dès les années 1880.

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Moteurs électriques
Les premiers bateaux équipés de moteur électrique datent également des années 1880. Les premiers moteurs électriques, comme ceux fonctionnant sur le principe de la dynamo de Gramme, étaient alimentés par des accumulateurs qui permettait d’avoir une autonomie bien supérieure à celle des moteurs mécaniques ou à vapeur, jusqu’à 6 heures environ sur certains grands bateaux produits par les firmes allemandes au début du 19ème.
Certains bateaux de série de cette époque étaient proposés soit avec une motorisation à vapeur soit avec une motorisation électrique. Toujours à cette époque, les problèmes liés à l’utilisation des moteurs électriques résidaient dans le poids et le volume des accumulateurs au plomb qui nécessitaient un entretien fastidieux et qui n’étaient pas des plus faciles à recharger.

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OCCUPATION ET FIERTE FAMILIALE
A destination initiale des enfants, certains bateaux jouets étaient faits pour les adultes ou ne pouvaient être manipulé par des enfants que sous leur surveillance attentive, ce qui était entre autre le cas généralement pour tous les bateaux mus par un moteur à vapeur dont le maniement sans précaution pouvait être dangereux.

Les navigations étaient souvent l’objet d’une sortie entre père et fils, il y avait un véritable échange entre eux sur le chemin de l’aller et du retour. Au bord du bassin, nombreux étaient les promeneurs endimanchés qui s’arrêtaient de longs instants pour regarder évoluer ces flottilles de bateaux aux vives couleurs. Ils étaient là silencieux, figés voir fascinés. A quoi pensaient-ils ? A leur propre jeunesse ? Au bateau, offert par l’oncle, qui était remisé dans le grenier et qu’il fallait absolument remettre en état ? Etaient-ils emprunts à de sérieuses considérations techniques sur la meilleure manière de naviguer ? Nul ne le sait. Et, sans que l’on ne sache pourquoi, quand ils s’étaient enfin décidés à reprendre leur chemin, certains s’approchaient des marins pour mieux les voir mais aussi pour leur transmettre quelques encouragements et félicitations. En retour, dans les propos spontanés mais retenus du père, on pouvait déceler une certaine fierté d’être à la tête d’une si belle flottille menée par de si polis et si gentils enfants.
Quand il fallait rentrer, un arrêt s’imposait au café du coin, une grenadine étanchait la soif des petits, une Suze-cassis celle du père. La complicité entre eux faisait plaisir à voir. Le bonheur du père égalait celui des enfants. Tous goûtaient ce moment privilégié, le bateau trônait sur la table au milieu des verres.
De retour à la maison, il était souvent l’heure de passer à table, la mère pouvait alors savourer les explications nombreuses données par les uns et les autres. Rien n’était oublié de la navigation, du trajet, de la pause grenadine, des promeneurs et des autres équipages rencontrés. La quiétude régnait alors. C’est généralement à ce moment là qu’était avancé prudemment, par le père, l’idée d’acheter un nouveau bateau plus beau, plus grand, plus rapide. « Tu comprends, chacun des enfants aurait son propre bateau …».
Si les bateaux-jouets firent le bonheur des enfants, ils firent aussi celle de leurs parents. Les enfants ont maintenant grandi, ils leur restent le souvenir de ces instants magiques de douce sérénité partagée, mais aussi, pour peu qu’ils aient été redescendus des greniers, les bateaux-jouets de leur enfance.

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PEDAGOGIE - COMPREHENSION DES PRINCIPES
Naturellement, les voiliers de bassin permettaient de comprendre d’où vient le vent, de comprendre qu’il n’est pas toujours constant en direction et en force. Ils permettaient de découvrir les effets d’une action, comme celle de border plus ou moins les voiles et de constater les effets immédiats sur la bonne marche et la vitesse du bateau. Que de dépits ne pouvaient on lire sur le visage des enfants quand leur voilier à la moindre risée se couchait, mât et voiles dans l’eau, pour bravement se redresser tout d’un coup et poursuivre fièrement sa route comme si de rien n’était jusqu’à la prochaine risée qui le coucherait à nouveau sur l’eau.

Les bateaux à moteur permettaient d’appréhender le fonctionnement d’un moteur. Combustion, ébullition, bielle, engrenage, démultiplication et réduction, ressorts, arbres et hélices dont les principes pouvaient être compris et à défaut appréhendés, étaient du langage des apprentis mécaniciens en culottes courtes.
Ils nécessitaient également d’apprécier les conditions de navigation pour éviter qu’ils ne sombrent sous l’effet d’une vague formé par un vrai bateau naviguant à quelques « encablures », sous l’effet des petites vagues formées brusquement par un vent naissant ou sous l’effet même du vent sur leur fardage. Ils gitaient alors dangereusement, puis quelquefois se couchaient sur le flanc et arrivé à ce stade coulaient immanquablement. Pour le renflouement, quand retrousser les bas de pantalons ne suffisait plus, il fallait savoir nager sur et sous l’eau et là cela se compliquait grandement car les marins, et c’est bien connu, ne savent pas forcément nager. Pour qui se risquait dans cette épreuve, il fallait être aussi chanceux et persévérant, tant le bateau, quand il coulait, pouvait parcourir, dans sa descente, une grande distance augmentant du même coup le rayon d’investigation sous marine. Que de grosses larmes de désespoir et de fatigue, il y eut quand il fallait, frigorifié, rentrer à la maison sans avoir pu récupérer son bateau à jamais perdu. Combien de bateaux à moteur, sans qu’ils aient pu être renfloués,  gisent encore au fond de l’eau? Très certainement beaucoup pour ne pas dire énormément.

Le bateau-jouet à moteur nécessitait aussi de programmer son parcours en fonction de l’autonomie inhérente à sa motorisation. Pour qui ne le faisait pas, prenait le risque de le voir s’arrêter faute d’énergie au milieu du plan d’eau. Il fallait alors parfois s’armer de beaucoup de patience avant de pouvoir récupérer son bateau qui dérivait, tel un bouchon, au gré des conditions du plan d’eau dans un sens ou dans un autre. Quand il se décidait enfin à atterrir sur quelque berge que ce soit, il fallait galoper pour aller le rechercher, enjamber des clôtures, passer à tavers les ronces, se mettre à l’eau quand les branches d’un saule avaient la mauvaise idée de le retenir à bonne distance du rivage. Quoi qu’il en soit, le bateau était sauvé et c’est ce qui importait.

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ENTRETIENS ET SOINS
Plus que pour tout autre jouet, les bateaux-jouets de bassin nécessitaient attentions et soins qu’il fallait impérativement prodiguer avant qu’ils ne soient remisés dans l’attente d’une prochaine sortie.
Les mécaniques et pièces métalliques devaient être nettoyées, éventuellement dessalées et débarrassés de tout grain de sable, les pièces en mouvement devaient être huilées. Pour qui ne le faisait pas, retrouvait son bateau défraichi, oxydé, rouillé pour les pièces en fer blanc et acier. L’état de rouille pouvait être suffisamment avancé pour que les pièces soient irrémédiablement hors d’usage.
Les voiles devaient être sèches avant de replier le gréement sous peine de les retrouver, à la prochaine sortie, piquées par la moisissure et par la rouille voir trouées au contact des pièces d’accastillage métalliques.
Certains enfants, le jeu fini, alors que leur tempérament naturel les incitait déjà à d’autres occupations, avaient du mal à se plier à cette discipline. Ils apprirent souvent à leur dépend qu’il leur fallait respecter ces strictes et élémentaires règles d’entretien.
On constate que les bateaux-jouets qui ont navigués sous l’œil vigilant des adultes, ont traversé plus facilement les âges sans grand dommage. C’est ainsi que les grands bateaux-jouets qui étaient à l’achat très onéreux sont à ce jour, toutes proportions gardées, en bien meilleur état que les petits bateaux-jouets manipulés par les seuls enfants.

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COMMENTAIRES SUR LA QUALITE
Les plus élégants et les plus performants des voiliers furent tous produits par des particuliers ou des artisans passionnés de bateaux, qu’ils aient navigué eux-mêmes ou qu’ils aient longuement observé les voiliers et analysé leur comportement ou enfin qu’ils aient construit et fait naviguer eux-mêmes des yachts-modèles.
On peut facilement comprendre qu’il ait fallu de nombreuses années aux anciens sabotiers installés en campagne profonde, reconvertis par intérêt dans la fabrication des bateaux, avant qu’ils ne produisent, si ils y arrivèrent un jour, des voiliers aux lignes épurées, aux gréements cohérents, aux performances correctes.
S’il y eut le meilleur en matière de voiliers de bassin, il y eut malheureusement en plus grand nombre le pire.
A titre d’exemple, quoi de plus laid et de meilleur « frein » à l’avancement qu’un barreau de fonte aux formes anguleuses, en guise de lest, vissé et débordant de toute part en bout de quille ?

Certaines productions unitaires d’œuvres de particuliers et d’amateurs éclairés, essentiellement entre 1880-1940, surpassèrent en qualité le gros de la production artisanale et industrielle. Ce qui n’est néanmoins pas le cas avec les productions exceptionnelles de quelques rares fabricants, tels que Radiguet (fabricant français) pour les bateaux-jouet à moteur et Alexander (fabricant anglais des années 1930) pour les voiliers de bassin qui tous deux, chacun dans leur domaine, sont à nos yeux les deux plus grands fabricants de bateaux-jouets, quant à la cohérence et à la qualité de l’ensemble de leur production.

Pour aller un peu plus loin dans notre analyse radicale, nous considérons, n’en déplaise à certains, que les fabrications anglaises surclassèrent toutes les autres fabrications, allemandes y compris devant lesquelles certains s’extasient certainement plus sur le prix et la cote des bateaux que sur leur charme dont ils manquent, à notre avis, cruellement. Ces fabricants, situés pour la plus part à Nuremberg, étaient déjà depuis la fin du 19ème siècle plus enclins à fabriquer des bateaux de guerre, que des bateaux civils qu’ils produisirent néanmoins.
L’ensemble des ces jugements sont néanmoins à pondérer tant nous affectionnons tout particulièrement les modestes canots à moteur de la série des « rubans bleus » fabriqués par JEP. Ils étaient beaux, rapides et toujours vaillants pour peu qu’ils furent un tant soit peu bichonnés. Pour d’autres raisons, nous affectionnons les voiliers du jardin du Luxembourg, existant depuis les années 1880 et qui en 1922 furent repris à la fabrication et à la location par M. Clément Paudeau puis par Pierre, son fils. Fabricants passionnés, flottille multicolore, voiliers rapides, charrette à bras pour le transport, environnement somptueux, souvenirs joyeux d’après-midis d’été passés autour du bassin entretiennent le mythe autour de ces bateaux, « les Paudeau ».

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COMMENTAIRES SUR LES PRIX
Il tombe sous le sens que plus les bateaux-jouets étaient grands, plus ils étaient chers et donc moins il en fut vendu. Sur le marché actuel, la rareté faisant le prix, pour une marque donnée sans prendre en compte les bateaux d’exceptions réalisés sur commande spéciale, plus les bateaux sont grands plus ils sont rares et donc plus ils sont chers. Ce principe vaut bien évidemment à état de conservation ou à qualité de restauration équivalent.

Quant aux bateaux-jouets restaurés, pour peu que les travaux aient été effectués dans le respect des objets originels et l’esprit de l’époque, leur valeur n’en ait pas ou que très peu diminuée.
Dans nombre de cas, en guise de restauration, des bricolages grossiers ont été effectués sans le moindre soin ni la moindre culture. Deux cas se présentent alors, ces bricolages sont aisément réversibles ou ne le sont pas. Quoi qu’il en soit le passage entre des mains expertes serait nécessaire et le coût engendré par cette remise en état diminuerait d’autant la valeur d’un bateau-jouet s’il était proposé à la vente.

Dans certains cas, les bateaux-jouets, objets de collection en tant que tel, sont à jamais détruits, les transformations subies sont si importantes qu’ils sont devenus à tout jamais, sans espoir de retour, des objets de piètre décoration auquel cas leur valeur intrinsèque est définitivement perdue.
Les exemples ne manquent pas, nous raconterons seulement l’histoire d’un modèle très rare en parfait état de conservation d’un grand canot Nova en acajou vernis que nous avions vendu. Quelque mois plus tard, le nouveau propriétaire est revenu nous voir avec son bateau. Fier il l’était pour avoir fait quelques centaines de kilomètres avec son canot et revenir, sans autre raison, nous montrer les transformations qu’il lui avait fait subir. Ce n’était plus un Nova, mais un ersatz de canot Riva, la coque était affublé d’ailerons, le cockpit redimensionné, des banquettes en cuir cousu positionnées, un pare-brise en plexi, des taquets, des rétroviseurs installés, les peintures refaites. Si le travail de cet excellent maquettiste était remarquable, il n’en demeure pas moins vrai que ce canot Nova était à jamais perdu.
Nous tairons les travaux entrepris par un quidam, maquettiste occasionnel, sur une maquette d’arsenal dont il a hérité.
Si la perte financière, dans certain cas importante, ne regarde que chacun, nous nous devons de transmettre le patrimoine dont nous sommes seulement les dépositaires temporaires.

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BATEAUX MINIATURES EN METAL
Les bateaux en métal à très petites échelles, représentés « posés sur l’eau », ont pour origine les bateaux de reconnaissance navale. Accès à la catégorie La Royale Consulter le chapitre «Bateaux d'identification navale».

Par ailleurs, des centaines de modèles différents représentant des bateaux civils et militaires furent fabriqués, en métal du début du 20ième siècle à ce jour, par de nombreux fabricants grands ou petits et ce de par le monde. La représentation de ces navires est plus ou moins réaliste en fonction de ce à quoi ces bateaux miniatures étaient destinés.

On les classifie en tant que : Jouets, Souvenirs vendus à bord des paquebots et Objets de vitrine.

Dans la base documentaire, plus de 100 bateaux sont représentés.

Voir pour les jouets la fiche objet des fabricants suivants : Pour la France : CBG, QUIRALU, CD, HR, LR
Pour l’Angleterre : MECCANO/DINKY TOYS et TRI-ANG
Pour les Etats Unis : TOOTSIETOY.

Voir pour les Souvenirs et les Objets de vitrine, la fiche des fabricants suivants : MERCURY (Italie) - NEPTUN/NAVIS (Allemagne) - SUPERIOR (Etats Unis).

Il est représenté, ci contre, un croiseur à destination des jeunes enfants qui de manière pernicieuse servait de propagande de guerre – Fabricant HEYDE – Allemagne - Circa 1914.

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Nautical and maritime items: Pond yacht - Sailing model

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Maquette navigante - Sailing model - Voilier de bassin circa 1880
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