Les œuvres picturales et sculpturales sur le thème de la mer et de la marine relèvent par essence même de l’art figuratif que l’on oppose à l’art abstrait et qui par définition ne peut être la représentation du réel. Et quoi de plus réel que la mer et la marine?
Pour illustrer la mer et la marine, les artistes utilisèrent toutes les techniques de peinture : huile, caséine, aquarelle, gouache, encre, crayon, pastel, peinture sur verre ou "églomisé"... Toutes les techniques de reproduction et d’estampe : Bois gravé, lithographie, procédé Jacomet... Toutes les techniques de sculpture sur tous types de matériaux: bois, plâtre, granit, marbre ...
Mouvements - Epoques - Genres
A toutes les époques, dans tous les styles et avec toutes les sensibilités, la mer et la marine furent sources d’inspiration.
Comment ne pas avoir gravé en mémoire, ces chefs d’œuvres des peintres de la Renaissance tel « la naissance de Vénus »par Alessandro Botticelli (1445–1510), ceux de la période Baroque tel « Le triomphe de Poséidon et d’Amphitrite » par Nicolas Poussin (1594-1665), tel « La colère de Neptune » de Pierre Paul Rubens (1577-1640), tels les ports imaginaires représentés par Claude Lorrain (1600–1682), ceux de la période Rococo, tel « La naissance de Vénus » par François Boucher (1703-1770), ceux du Romantisme tel « Le radeau de la Méduse » de Théodore Géricault (1791-1824) ?
Comment ne pas apprécier les grands maîtres de l’Impressionnisme et les scènes de canotage par Édouard Manet (1832 - 1883), les ports et les scènes du bord de mer au havre par Claude Monet (1840-1926), les baigneuses d’Auguste Renoir (1841-1919), les scènes de yachting par Gustave Caillebotte (1848-1894) ?
Comment ne pas être subjugué par les chefs d’œuvres des maîtres de la peinture académique tel « La naissance de Vénus » des peintres Alexandre Cabanel (1805-1905), William Bouguereau (1823-1889) et Jean-Léon Gérôme (1824–1904) et des Pointillistes tels «les chaloupes sardinières » par Paul Signac (1863-1935) ?
Cette liste non exaustive regroupe des peintres principalement Français qui ont oeuvré sur le thème de la Marine. Cette liste comprend les Peintres Officiels de la Marine. .
Bien avant que la photographie n’existe, les aristocrates faisaient appel à des portraitistes qui les représentaient en buste ou en pieds. Ils recouraient à des peintres de renom ou à des peintres spécialisés qui étaient nombreux dans les villes à exercer avec plus ou moins de talent cet art très particulier.
Il en fut de même pour les bateaux. Dans les grands ports s’étaient installés des peintres qui moyennant rémunération exécutait à la commande des portraits de bateaux qu'ils représentaient généralement de profil.
Les chantiers navals, les armateurs étaient les clients de ces peintres, mais aussi et surtout les commandants de ces bateaux qui lors d’une escale faisaient réaliser le portrait de leur bateau.
Les escales pouvaient être de courte durée, mais qu’importe ces peintres maitrisaient parfaitement leur art et travaillaient extrêmement vite. Ils maitrisaient leur sujet et connaissaient parfaitement les bateaux, les carènes, les gréements. Ils ne devaient faire aucune erreur, car leurs clients étaient exigeants quant au rendu de leur bateau qui devait être le plus fidèle possible. Si les clients faisaient appel au service d’un peintre pour son talent, sa technique, il n’en demeure pas moins vrai que le travail devait être conforme à la commande, tout était déterminé au préalable : les dimensions, le type d’encadrement, les pavillons, l’état de la mer, le fond du tableau, les mentions particulières et le texte du bandeau s’il y en avait un. Il n’est pas rare que certains commandants aient fait réaliser deux portraits de leur bateau, soit une paire formant pendant, l’un par mer calme, l’autre par gros temps.
Meilleur était le peintre, meilleure était sa réputation dans le monde maritime. Certains peintres eurent une production très importante dans un style et une technique qui leur était très personnelle. Ces différences d’un peintre à l’autre furent telles que leurs œuvres, même si elles ne sont pas signées, sont généralement facilement identifiables. Ces différences furent telles qu’un même commandant au gré de ses escales ait pu faire exécuter le portrait de son bateau par différents portraitistes installés de par le monde.
Les techniques utilisées furent de tout type : encre, crayon, aquarelle, gouache, huile, fixé sur verre.
Cette liste n’est en aucune manière exhaustive. Elle ne comprend principalement que des peintres français. Pour permettre d'évaluer l'ampleur du phénomène et à titre indicatif, nous avons recensé plus 170 portraitistes de bateaux étrangers : Européens, Asiatiques, Américains du nord et Américains du sud.
Affichistes des compagnies maritimes
Il faut se rappeler que la seule manière de voyager vers de lointaines destinations jusqu’au milieu du 20ème se faisait par voie maritime. Dans les premiers temps, il fallait embarquer sur des navires armés au commerce, et loger dans les cabines qui parfois pouvaient être réservés à des voyageurs occasionnels.
Au milieu du 19ème, naissent les premières compagnies maritimes et il leur faut vanter les mérites des services qu’elles peuvent offrir aux passagers.
Qu’elles assurent des croisières ou des liaisons, il faut stimuler le voyage ou se démarquer de la concurrence. Elles le font à travers des encarts passés dans des journaux ou des magazines mais également en faisant éditer des affiches publicitaires. Pour ce faire, elles font appel aux meilleurs affichistes de leurs époques ou à des peintres de marine qui affectionnaient particulièrement cette forme d’expression.
Ce qu’il faut en retenir c’est que au-delà des qualités artistiques propres à leurs auteurs, les affiches sont le reflet d’une époque et généralement ce qui se faisait de mieux en terme de modernisme élégant.
Voir également dans la catégorie "
Livres, photos, affiches" le chapitre
Affiches.
Cette liste n’est pas exhaustive, elle ne comprend que quelques affichistes incontournables qui ont œuvré pour des compagnies maritimes Françaises.
Peintres Officiels de la Marine
Dès le 14ème siècle les artistes et maîtres sculpteurs collaborent à l’ornementation des navires de guerre. Pour plus de détails voir dans la catégorie "Le bateau et le bord" le chapitre.
Au 17ème siècle, Richelieu constitue le « corps des peintres de la Marine » afin de représenter les combats navals. Les artistes tels que Beaujean, Ozanne (1728-1811), Joseph Vernet (1714-1789) à qui il fut attribué le titre de "Peintre de la Marine du Roi" en furent membres. Cette institution faillit disparaître à la révolution.
En 1817 Ambroise Louis Garneray (1783-1857) remporte le concours au titre de "Peintre du Grand Amiral de France".
En 1830 est créé le corps des "Peintres Officiels de la Marine". Sans qu’il n’en ait jamais eu le titre Amboise Garneray est considéré le premier d’entre eux. Cette institution perdure encore de nos jours. Quelques peintres qui ont néanmoins collaboré activement avec la Marine n’ont pas été élevé au titre de peintre officiel de la Marine. Ce fut le cas de :Eugène Isabey, Charles Mozin, Gilbert (1783-1860) et Vincent Courdouan (1810-1893).
De nos jours, le titre de Peintre Officiel de la Marine, peut être aussi bien attribué à un peintre qu’à un sculpteur ou un photographe.
Les Peintres Officiels de la Marine, en signe de distinction, accolent généralement une ancre de marine à leur signature. Ils sont plus communément appelés "P.O.M.".
Cette liste comprend tous les Peintres Officiels de la Marine, nommés entre 1830 et 2008.
Nombre d’artistes ont exercé leur art en Bretagne. Ils étaient d’origine bretonne, française ou étrangère. Ils s’y installèrent ou ne firent qu’y séjourner. Ils explorèrent tous les pays de la Cornouaille à celui de Saint Malo en passant par le Trégor et le Léon. Ils arpentèrent toutes les côtes de la côte d’Emeraude à la côte d’Amour en passant par la côte de Granit Rose et la côte des Abers.
Ils furent séduits par la variété des paysages, passant des criques de sable fin aux falaises granitiques les plus escarpées. Ils furent séduits par la variété des lumières, des atmosphères évoluant rapidement au gré du temps et des vents. Ils furent séduits par la variété de la végétation, abondante dans les endroits abrités et rare dans les endroits exposés. Ajoncs, genets, bruyères, pins-parasols, fleurs exotiques ramenées des comptoirs d’Orient, clos à la végétation généreuse, landes désertiques ; Tout était nouveau pour beaucoup d’entre eux.
Les formes étaient nettes, les couleurs étaient franches et contrastées, l’air était vivifiant.
Ils furent séduits par ce peuple de bretons, au caractère rude et trempé, aux coutumes fortes, aux habits brodés, aux chapeaux et coiffes si exceptionnels, aux chants et aux musiques si remarquables, aux instruments, binious et bombardes si singuliers, aux mets et breuvages si différents de ce qu'ils connaissaient: produits de la mer, galettes, crêpes, cotriades, chouchen et cidre. Ils furent charmés par ces maisons, ces églises et ces calvaires de granit à l’architecture si particulière.
Ils furent touchés par la piété et la dévotion des bretons envers leurs saints et patrons, par ces pardons qui se terminaient par une pieuse procession colorée toutes bannières au vent suivie d’une grande fête populaire ponctuée d’un feu, de musiques et de danses et d’un joyeux banquet.
Ils furent fascinés par ces flottilles de chaloupes aux voiles cachou partant pêcher la sardine, par ces grands filets bleus qui étaient mis à sécher au soleil. Ils furent impressionnés par ces forts langoustiers et thoniers aux longs tangons. Le déchargement des pêches à destination des conserveries était source de fascination. les odeurs du poisson et du coaltar mélangés étaient fortes. Les scènes de port imprégnantes voire inoubliables.
Bien que leur art puisse sembler accessoire et futile aux yeux des marins et des paysans, les artistes, de par le respect qui émanait de leurs œuvres envers eux, réussirent à se fondre dans la communauté bretonne. La bienveillance réciproque favorisa l’intégration des deux mondes.
A l’autre bout de la terre, loin des salons mondains, même si leur vie était simple et modeste, les faibles contraintes pécunières, la joyeuse communauté qui s'était formée ainsi que la magie des lieux prévalaient sur tout le reste.
De cette alchimie, se révèleront nombre de talents et naitront nombre de véritables chefs d’œuvres.
La Bretagne et les bretons se sont offerts aux artistes. Bien s’en fut, ils nous restent présents et familiers à travers leurs œuvres, véritables témoignages du passé.
A Pont Aven et Concarneau les artistes furent si nombreux qu’ultérieurement on regroupa sous les appellations Ecole de Pont-Aven et Ecole de Concarneau les artistes de tous genres et de toutes les époques qui y avaient séjournés.
Cette liste regroupe des peintres français et étrangers, tous nés avant 1928, qui étaient installés en Bretagne ou qui y ont séjourné. Bien que nous en ayons dénombré environ 500, cette liste n'est en aucune manière exhaustive.
Tableaux de laine - Tableaux de soie
Bien que cela puisse sembler incroyable, nombre de marins se sont néanmoins adonnés aux travaux d’aiguilles. De ces mains calleuses et durcies par les manœuvres et le sel, sont nées de magnifiques et pour certaines très fines broderies de soie ou de laine. Il leur fallait du temps, beaucoup de temps, pour exécuter ces œuvres si délicates, mais les marins en trouvaient néanmoins après leur quart et leur période de nécessaire sommeil. Bien qu’ils ne puissent s’adonner chaque jour que peu de temps à leur occupation, ils comptaient sur des traversées longues de plusieurs mois parfois. Cette occupation relevait d’un véritable goût pour ces travaux. Preuve en est le soin qu’ils portaient à acheter, avant le grand départ, les fils dont ils auraient besoin pour exécuter tel ou tel motif et préparer leur boite à ouvrage. Parmi leurs thèmes de prédilection, on retrouve bien sûr les portraits de bateaux, mais aussi des scènes d’adieu, des scènes de combat, des scènes de vie tout simplement.
Ces travaux de marin ne doivent pas être confondus avec les tableaux de soie, fabriqués en grand nombre sur un même thême par des manufactures chinoises, indochinoises ou autres et que les marins achetaient et rapportaient de leurs escales asiatiques. Afin de personnaliser ces souvenirs généralement de campagne, il était souvent ménagé une fenêtre au regard de laquelle le marin en uniforme y accolait sa photo.
Voir également dans la Catégorie "Objets de curiosités" le chapitre
Objets brodés.
Marquetteries de paille - Pyrogravures
La
marqueterie de paille si elle fut utilisée dans l’ornementation de boites précieuses, de paravents, de meubles, permit aussi de réaliser des tableaux d’une grande finesse. Ils étaient faits de morceaux de paille de seigle de différentes tailles, assemblées méticuleusement et collées sur un support de papier, de carton ou de bois. Les nuances naturelles de la paille, tout comme les couleurs obtenues par teinture, permettaient aux artistes de s’exprimer librement et de pouvoir représenter les scènes les plus complexes. Provenant du vernis naturel de la paille, la brillance et l’éclat étaient garantis. Certaines compositions étaient même en relief, certains tableaux en marqueterie de paille sont de véritables chefs d’œuvre. Ils représentaient des ports, des portraits de bateaux, de grands édifices tels que le Mont Saint Michel.
Voir également dans la Catégorie "Objets de curiosité" le chapitre
Objets marquetés.
Certains se sont adonnés à la technique ancestrale de la
pyrogravure pour exécuter des tableaux sur le thème de la Bretagne et de la mer. Si la technique est simple : dessiner le motif, bruler le motif reporté sur une planche de bois à l'aide d'un fer porté au rouge et teinter les aplats ainsi délimités, elle permit de réaliser de magnifiques œuvres néanmoins parfois d’une grande naïveté au parfum un tant soit peu suranné mais souvent fortes d'un charme authentique.
Ex-Voto - Portraits de bateaux
Les marins avaient un attachement fort envers le bateau sur lequel ils étaient embarqués et comme parfois il fallait s’occuper et que peindre était une activité relativement accessible, ils représentèrent le seul modèle qu’ils avaient sous la main, leur bateau et les moments forts de vie qu’ils avaient vécus à son bord. N’ayant pas anticipé ce genre d’exercice, ils se servaient des peintures embarquées nécessaires à l’entretien du bateau et peignaient sur des morceaux de la toile à voile destinée aux réparations des voiles. Ils pouvaient également peindre sur des morceaux de toile de sac ou sur des morceaux de planches, ils peignaient en fait sur tout ce qu’ils pouvaient récupérer à bord et s’approprier. Les couleurs et nuances étaient peu nombreuses, leur art était appliqué, leurs peintures étaient généralement de facture naïve.
Pour ce qui est des
Ex-Voto, généralement effectués en remerciement à la Vierge Marie dont ils avaient imploré le secours, ils étaient réalisés par les marins eux-mêmes ou commandés à des artistes locaux dès le pied mis à terre, dans ce cas ils étaient généralement de plus fine facture. La souffrance, la prière, le salut, le remerciement tel est la chronologie qui engendre les Ex-voto. Ils étaient offerts à la Vierge Marie ou aux Saints qui avaient été implorés et accrochés dans les églises aux murs de leurs chapelles respectives.
Voir article connexe :
Maquettes art populaire – Ex-voto
Nautical and maritime items: Brittany painters - Sea painters
Sea paintings - Ship portraits - galerie
ARTS & MARINE Antiquités - Saint Malo - France
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